Thursday 30 March 2017

How it all began...

English version


Toul, Tuesday 28 march 2017


Right, quick recap of the past weeks for those that are not up to speed. At the end of February me and Camille both quit our corporate jobs in Krakow, with the idea that in the future we are hoping to run our own small-scale organic farm with vegetables, fruits, animals, somewhere in France.
This idea grew organically (pun intended) out of our relationship; from the beginning on there was the dream to escape the rat-race and do something that feels useful doing it. We were just not sure what, where and when.

As soon as we had those three questions more or less answered, a fourth one popped up: how? Since neither of us has any experience in this field, we have a lot to learn. On top of that, we have no retiring family members in the field somewhere leaving us with an hectare or ten. Aquiring land will be a problem, but that is a concern for later. First we need to learn the ropes and see if this is actually for us, of course.

Therefore we decided that we’d dedicate 2017 to traveling around and working with different people on farms across different countries. This blog will be dedicated to our endeavours. 



Made by Laure-Line

Three weeks ago we landed at our first farm, where we helped Sébastien with the preparation for the season. Starting from april, he will be providing about 50 families with a weekly box of vegetables, and there was plenty of work to be done; I’d go so far as to say we were baptised by fire. On Monday we helped him divide 7 tons of seed potatoes (bags of 25 kg) between 20 different orders, made by fellow growers. Tuesday and Wednesday we spent the whole day weeding out a 20 meter poly-tunnel, that was completely overgrown since last years tomato harvest. In the evenings we usually just collapsed and slept for nine or even ten hours straight.

In the days and two weeks after, we have done plenty of different things, including seeding beetroots, replanting 600 tomatoes, cleaning and planting crates and crates of chicory, and deconstructing a polytunnel in the rain. When we left the farm, all was on course for a good first harvest of spring vegetables, including a green salad mix, radishes and some overwintered leaks and onions.




It is easy to see how one can get absorbed by this type of work. The planning, the anticipation, the reward. To be fair, some tasks are downright tedious, and we have gotten a good sense of how much work really goes into growing food on a large scale. Yet, the tedious parts are always part of a bigger whole, and many of them are done only once a year. So at this point, we can honestly say: so far, so good.




Written by Jef



Version Française:


Toul, 28 mars 2017

Et voilà. Déjà trois semaines se sont écoulées depuis le début de cette aventure.

Petit rappel des faits pour ceux qui ne sont pas au courant : Jef et moi allons voyager de fermes en fermes cette année pour apprendre, travailler et découvrir le métier de maraîcher, paysan, éleveur, fermier, producteur, entrepreneur... Enfin, nous instruire et nous essayer à une vie différente de celle que nous avons eu jusqu’à maintenant et voir si cela nous plait.

Nous avons donc passé ses trois premières semaines chez oim (54 rpz gros !) et travaillé chez Sébastien, un maraîcher bio de Pierre-la-treiche (Ferme de la Chaudeau).




La première semaine était plutôt pluvieuse, nous avons donc fait pas mal d’activités en intérieur. La première journée nous avons rangé des commandes de pommes de terre reçues pour plusieurs maraîchers bio de la région. 7 tonnes de patates à déplacer !! 


(Une petite partie des tonnnnnes de patates!)

Lorsque j’ai vu les piles devant nous, je me suis félicitée d’avoir passé du temps à bosser mes dead-lift et squats à la salle en Pologne. Mes cuisses et biceps durement acquis et toutes ses séances ont finalement été bien utiles pour ces centaines de sacs de 25 kg :D 


Deuxième jour : désherbage d’un poly tunnel (bonjour les crampes aux doigts). 


Jef est droit comme un i. Jef n'a pas de problème de dos. Jef est content.

Heureusement, nous avions eu la bonne idée d’acheter des pantalons de chantier avec petite encoche pour insérer des genouillères de protection. Je pense qu’à l’heure actuelle ca s’est révélé être le meilleur investissement de ma liife (1 euro pour les deux et t’as l’impression d’être à genoux sur un coussin, de la balle).    
    
Les jours se suivent et ne se ressemblent pas : préparation de plaques pour les semis (à cette occasion je découvre que je suis mal foutue. Alors que tout le monde peut faire 4 trous d’un coup avec leurs doigts pour y mettre les futures graines, je ne peux en faire que 3 car mon petit doigt est trop minus et n’atteint pas le sol, la loose)






Nettoyage et mise en place des endives dans les bacs de la chambre noire (activité somme toute chronophage de par le fait , combo tmtc). Nous avons d’ailleurs découvert à quoi ressemble une endive en entier ! Vous saviez vous que c’était des racines en fait ? et que ce qu’on mange c’est le dessus de cette racine ? c’est tout à fait fou !

Bébé endive deviendra grande!



Une première semaine intense mais avec des horaires plutôt cools qui nous a mis gentiment dans le bain du maraîchage :)

Le temps étant parfait le samedi, nous en avons profité pour faire une petite promenade dans les Vosges et s'arrêter dans une taverne tout à fait pittoresque pour manger des bons plats à base de munster! Puis nous avons passé un agréable dimanche en famille et repéré les lieux du futur JDM (j’ai toujours pas compris comment ça allait se faire cette histoire).


La Clé des Champs

Jef admire la Grande cascade du Tendon

Vue depuis le col de la Schlucht

La deuxième semaine nous avons planté des épinards et du mesclun (mon dieu, il faut avoir un vrai compas dans l’oeil pour planter droit!), nettoyé le hangar et préparé le coin des semis (note à nous même, comme l’a fait Sébastien, mettre toutes les tables à hauteur pour éviter les problèmes de dos), désherbé (mon activité préféré du monde), monté une extension de poly tunnel (je me suis prise  pour Mc Gyver), fait des semis : pois nains et gourmands, radis, céleri, concombre... J’ai commencé à développer des sentiments pour les graines, oui oui ! Les petites rondes qui roulent partout sont insupportables, les noires de poireau impossibles à voir sur le terreau ne valent pas mieux, le best du best c’est les graines de fèves qui sont énormes et oranges super pratique et facile à semer, mes favorites avec les pois !

Genouillère mon amour.

Bon alors là comme ça, ça rend pas mais c'est super hauuuut!


Ce qui me plait vraiment dans ce métier, c’est la diversité. Il n’y a pas un jour qui se ressemble. Si une activité commence à être fatigante et un peu pénible (le désherbage au hasard !) tu sais que ca ne va pas durer et qu’un tas d’autres choses t’attende!

Dimanche nous sommes allés en Alsace rendre visite à ma famille, l’occasion de faire visiter un peu les vignes du coin à Jef qui n’avait jamais visité cette région. Nous n'avons pas pris de belles photos malheureusement alors que c'était très chôlie!

Enfin, la troisième semaine nous avons continué nos activités de semis et plantation et nous avons participé au démontage d’un polytunnel (acheté d'occasion pour le ramener sur l'exploitation). Il aura fallu quasiment deux jours sous la pluie pour le démonter (mais « il n'y a pas de mauvais temps il n'y a que des mauvais vêtements ») avec l’aide de deux stagiaires venant de Lortie (BN et Rémi si vous passez pas là !) de vraies machines de guerres pro de création de tranchées pour plantation de poteaux pour une barrière contre les sangliers (on imagine pas le nombre de bestioles qui se baladent la nuit!!)

Juste une des nombreuses traces trouvées qui témoignent d'une vie nocturne bien active!

Nous avons aussi profité de ces derniers jours en France pour visiter deux exploitations. Tout d’abord, celle de David à Thuilley aux groseilles (la Ferme du Val St Martin) un éleveur bio de volailles, palmipèdes et cochons qui fait aussi ses propres céréales pour les nourrir. La deuxième est celle de Ludovic et son compagnon à Malzéville (le Domaine des Saveurs) qui possèdent des poules pondeuses et poulets, également en agriculture biologique.

Les deux situations sont bien différentes puisque David vient d’une famille qui avait déjà des terres et une activité agricole. Ludovic au contraire n’avait, comme nous, pas de terrain et a dut batailler pendant des années pour trouver quelque chose. Les deux visites nous ont permis d’apprendre énormément de choses. Tout d’abord, que les gens sont sympathiques! :) (merci encore à eux de nous avoir ouvert leurs portes et pris du temps pour nous faire visiter et avoir répondu à nos questions) et de commencer à nous familiariser avec les termes ‘techniques’, les organismes à contacter lors de notre (possible) future installation, les nouvelles normes, les lois, les contraintes, les choses à éviter mais surtout cela nous a montré que c’était possible. Compliqué mais possible. Je pense que les gens prennent de plus en plus conscience qu’il y a un grave souci avec la manière dont la nourriture est produite, dont on traite la terre et les animaux et qu’il est temps d’agir chacun à son échelle pour faire changer les choses.

Ces trois semaines m’ont aussi permises de passer du temps avec ma famille et mes ami(e)s qui m'avaient bcp manqué et que j’aime très fort !! Merci à vous d’être venus, ou de nous avoir reçus, d’avoir pris le temps et d’être enthousiastes pour nous! (ça fait chô no coeur comme on dit chez nous). Nous reviendrons vite dans le coin j’espère, et d’ici là on va essayer de vous tenir au courant de notre quotidien alors n’hésitez pas à venir sur le site et laisser un petit commentaire ça nous fera plaisir !

Fermement vôtre (c’est bien ou pas ?!)

Camille.

Bo-bo-bonus

Nancy

Place Stanislas - a Polish Dude

Camille being sexy

Porte de la Craffe

Toul and its surroundings

Vieux Toul

Jef experiencing the full French experience - baguette sous le bras.


Shopping in farmer shop - our new hobby

Vineyards around Lucey / Bruley